Politiques des archives (2022 – )
Depuis le tournant archivistique, les archives, objet protéiforme conservant des traces du passé, ont suscité de multiples attentions au sein des différentes disciplines des sciences humaines et sociales. Restituant un élément de ce qui est advenu, elles participent à l’écriture de l’histoire mais aussi à la relation entretenue entre des communautés humaines et leur trajectoire passée. Les archives deviennent plus particulièrement centrales lorsque les documents d’Etat en viennent à nier et à dénaturer l’existence de vastes groupes de populations, comme ce fut le cas en Afrique du Sud du temps de l’Apartheid, en Palestine mais aussi dans de nombreux pays de l’Asie du Sud-Ouest. D’autres techniques autour de l’entretien, de la collecte documentaire, se sont multipliées pour répondre aux défis de ne pas faire disparaitre des espoirs et des souffrances de temps ordinaires ou extraordinaires du politique.
Le présent projet s’inscrit dans un faisceau d’initiatives – appuyé par l’Initiative Afrique du CNRS (2022- …) – revisitant la relation à la documentation, proposant un nouveau regard sur l’histoire publique (Public History) à travers un dialogue des mondes du Sud. Le présent projet vise à réunir des chercheurs et des praticiens des domaines interdépendants de l’histoire publique, de l’histoire orale et des archives afin d’interroger et de réfléchir sur leurs recherches et expériences respectives en Afrique du Sud et au Moyen-Orient. Ce faisant, l’initiative vise également à partager et à transférer des compétences entre ces acteurs et leurs institutions. Plus généralement, il s’agit de comprendre ce que la recherche fait à et de l’archive afin de promouvoir une nouvelle manière de construire, de conserver et de diffuser la documentation, autour d’une éthique visant à décoloniser les savoirs.
Partenaires
- Institute for Palestine Studies, Beyrouth
- Bir Zeit University (Ramallah)
- Wits History Workshop, Wits University (Johannesburg)
- IFAS-recherche (Johannesburg)
- OMAM, Université libre de Bruxelle
Soutien : Initiative Afrique (CNRS).