Prestations de recherche / Aide à la publication
Dans le contexte des dommages causés par l’explosion du 4 août 2020, et dans le cadre du travail engagé par l’Ifpo en collaboration avec la Direction générale des Antiquités, le Département des études arabes, médiévales et modernes de l’Ifpo envisage de mettre en place des prestations de recherche ou des aides à la publication en rapport avec le patrimoine bâti datant des époques ottomane et mandataire, très endommagé dans les quartiers de Mar Mikhael, Saifi, la Quarantaine, Zoqaq al-Blat et Rmeil, et bien sûr Gemmayzé et Sursock.
Rappel du contexte
Beyrouth est restée dans l’enceinte de sa muraille jusqu’à 1850 environ. Durant le dernier tiers du XIXe siècle, des réformes urbaines sont entreprises pour désenclaver le port. En plus d’ensembles plus vastes (sérail, souks par exemple), certaines familles font construire des demeures bourgeoises à l’architecture typiquement beyrouthine, comme les maisons à trois arches. À la période mandataire, la ville continuant de se développer et de se moderniser, les maisons intègrent de nouveaux éléments où se manifeste la fusion du traditionnel et du moderne. L’explosion du 4 août 2020, a beaucoup endommagé les quartiers adjacents au port, en particulier un grand nombre de ces demeures patrimoniales situées dans les quartiers péricentraux.
Aujourd’hui, les legs ottoman et mandataire de Beyrouth et l’éclectisme architectural de la ville sont plus que jamais en danger. Or, ces legs ont une valeur historique mais aussi culturelle et sociale, que ce projet entend contribuer à préserver. Le patrimoine architectural de Beyrouth avait déjà été lourdement impacté par les politiques de reconstruction de la ville. Au total, ce sont plus des deux tiers du habitations ottomanes traditionnelles et mandataire de la ville qui ont déjà disparu depuis la fin de la guerre civile. Ainsi, les quartiers Sursock et Gemmayzé, qui conservaient un caractère ottoman d’ensemble, des tours de plus de dix étages s’élèvent en lieu et place des anciens jardins, palais et maisons ottomanes. Aujourd’hui ce sont encore plus de 400 maisons qui ont subi des destructions.
L’Ifpo, en collaboration avec la DGA, s’est mobilisé en urgence pour mettre en place un programme de réhabilitation pour une partie de ces maisons, avec le soutien de la fondation Aliph (Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit).
En parallèle à ce vaste programme opérationnel, l’Ifpo souhaite faciliter les recherches et la publication sur des thématiques en relation avec ces maisons traditionnelles ottomanes et mandataires et sur leur rôle socio-culturel.
Le présent appel doit servir d’amorce à un plus vaste projet de recherche. À terme, nous espérons que ce programme permette une étude comparative sur l’ensemble des maisons ottomanes de la région.
Objet des prestations de recherche ou aide à la publication
Les candidats retenus seront chargés de :
- mener des études aboutissant à la présentation d’un rapport qui contribuera au travail de documentation sur ces maisons traditionnelles ; ces travaux seront publiés dans les Carnets de l’Ifpo ou sous une autre forme (après leur publication dans la revue BAAL).
- publier à l’Ifpo et au format adapté, des recherches déjà réalisées mais qui ne sont pas encore disponibles pour le public.
Montant du financement
entre 500 et 2000 euros selon les projets présentés
Profil souhaité
– architecte, chercheur ou étudiant (master / doctorant) dans les domaines de l’archéologie, l’histoire ou l’architecture ; le travail pourra être mené dans le cadre d’un diplôme académique.
– Langues requises : compétences indispensables en arabe littéral et/ou dialectal, français et/ou anglais.
Modalités de candidature
Les canditat·e·s doivent envoyer un CV et un projet de recherche de 1000 signes maximum avant le 02/10/2020 à : secretariat.directeur@ifporient.org
Date limite de candidature : 02/10/2020
Informations complémentaires
Pour toute information complémentaire, veuillez contacter Pauline Koetschet (p.koetschet@ifporient.org).